- « Le sénateur-Maire
de Saint-Affrique annonce des caméras-vidéo
dans la ville ! Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
- Alors
que la Sous-Préfète confirme la baisse de la délinquance et qu’il fait bon
vivre en toute tranquillité en Sud-Aveyron.Néanmoins, on nous sort l'artillerie lourde.
- "Pourquoi? Dis-moi, O Soeur Anne! "
- Voici l'histoire: Mr Fauconnier profitait ainsi de cette réception de
bienvenue au Commandant Jean-Christophe
Laroque au Caveau le 10 janvier pour
annoncer qu’il projetait l’installation
de caméras de vidéo-surveillance à Saint Affrique .
( Mais où ais-je la tête, depuis un ou deux ans, on ne doit
dorénavant plus dire vidéo-surveillance mais
vidéo-protection. Ça rassure et apaise. Un
peu comme on doit dire « flexibilité » pour « travailleur jeté,
puis rembauché deux mois, puis re-licencié, puis etc, etc ». Ça rassure et
apaise. Tout questionnement est plus vite évacué. Anecdote en passant: On
remarquera que le maire n’a pas encore
l’habitude , car il a parlé de caméras
de « surveillance », alors que le capitaine Crochet, rodé, n’a pas
oublié de dire « vidéo-protection ».)
-
Revenons aux propos du maire, qui a eu la gentillesse de nous fait part
aussi de son agacement à cause de certains petits actes de délinquances, du
banal et qui ferait même sourire les gens, a-t-il dit, mais qui mériteraient sanction et pour cela,
d’après lui, quoi plus pratique que des caméras.
- Mr Fauconnier veut nous faire comprendre que c’est si agaçant de ne pas pouvoir, tout
surveiller , si agaçant que cela justifierait
des caméras.
- Et ces réunions
d’individus devant la mairie avec banderoles, discours mettant les pieds dans
le plat, ne sont-elles pas très agaçantes aussi ? cela justifierait-il
aussi l’installation de caméras ? On est en droit de lui poser la
question.
Cette arrivée de caméras de
surveillance arrangerait bien les choses : allez, hop, vite, allons voir
la caméra avec avalanche de photos, de
visages, de noms. Pratique, pour l’intimidation, ce sera alors des coups de fil
à la maison, chez l’employeur ou aux
lycées, de l’interpellation, du prélèvement de salive, des sanctions, un bon
fichage.
Toujours pour tenter
de justifier des caméras, il a expliqué que les petits actes d’aujourd’hui prépareraient de futures escalades … Veut-il parler d’une escalade de grands crimes de
demain ? Ces propos simplistes n’honorent pas. Une argumentation au ras
des pâquerettes qui mêle quelque bêtise ou la contestation à une soi-disant
future criminalité. Faire peur pour faire croire que Saint
Affrique serait sauvée ! Et sauvée,
grâce à qui ? je vous le donne en mille.
Ensuite, comme il passait après le discours de Mr Fauconnier, notre député"le nez-au-vent" comme certains l'appelle, c'est-à-dire: Mr Alain Marc,qui ne voulait surement pas être en reste, a réussi lui aussi à apporter sa pierre à l’édifice sécuritaire, grâce à une
tirade du même tonneau qui se terminait par ces mots :« Que les
gens n’aient pas peur des gendarmes ». Qu’il se rassure, les habitants
n’ont pas peur du gendarme faisant son
métier avec le sens de l’honneur. Par contre, nous craignons plus les discours de Mr Alain Marc
tournant en rond sans fin.
"Mais, sœur Anne, il me semble bien voir une campagne
électorale qui démarre sur les chapeaux
de roues!"
Eh, oui, ces
caméras annoncent la grosse cavalerie. Alors qu’on nous parle de petits délits et non de criminalité. Et alors même que le bilan délinquance est bon sur St Affrique, comme le dit le Capitaine Fracasse, pardon, je
confonds, le Capitaine Crochet de la gendarmerie de Saint Affrique.
"Diable, diable, s’agirait-il de caresser dans le sens du poil quelque
électeur qui s’égarerait à voter FN ?"
Pendant ce temps-là, les promesses de campagne Hollande et du PS, destinées à marquer la rupture avec la
droite , c’est-à-dire qu’on allait mettre en place prévention et police de
proximité, pour ces promesses-là on attendra.
Un blabla de plus, et un maire qui ne fait pas dans la dentelle coté
argumentation, on peut donc à partir de
maintenant, s’attendre à une surenchère dans le discours sécuritaire de part et
d’autre. Attention, ça va être du lourd, du très lourd.
"Bref, de la politique à deux balles ! Pour ma part,Soeur Anne, l’écœurement
est déjà là".