Bienvenu, ex-conseillère municipale remontée comme un cou-cou contre les pratiques antidémocratiques des gentils élus de nos campagnes, quelques pages destinées à faire connaitre un peu du Sud-Aveyron , à faire entendre un ^peu autre chose que le blabla convenu et inconvenant des élus.... la plupart du temps.
tant est qu'ils ne reculent que devant peu de chose pour mener à bon port tel ou tel projet dont l’intérêt semble bien douteux pourtant.


Enfin, critique également des production d'énergie, sous couvert d'écologie mais essentiellement liées au profit , telles que les parcs éoliens et photovoltaïques qui ne répondent à aucune demande locale, les productions industrielles , porcheries et bergeries démesurées .

La main mise progressive des multinationales sur les ressources locales fait partie de stratégies dangereuses pour ceux qui vivent ici.
Très peu de transports en commun et trop chers, bétonnage croissant des terres , expropriation d'agriculteurs, construction de parcs photovoltaïques sur plusieurs hectares
, centralisation de la production d'électricité à partir de l'éolien sur le Sud-Aveyron, doublement des lignes THT et construction nouvelles de transformateurs sur plusieurs hectares. Vider la campagne de ses habitants en les acculant à habiter en ville faute de moyens!
La campagne une fois vide de ses habitants , réduite à un réceptacle de ressources à exploiter et à extraire, dessus et dessous: Gaz de schiste, éolien, photovoltaïque, l'eau, stockage des déchets , exploitation outre mesure du bois des forêts, de grandes fermes industrielles pour des élevages hors-sol, des terres louées ou vendues à des multinationales...

Comme la gestion de l'eau qui doit rester locale, comme les hôpitaux qui doivent rester locaux, ainsi en est-il de la production des aliments, de la production d'énergie, des transports scolaires , tout cela doit être au bénéfice de ceux qui habitent et travaillent ici, pour la préservation de la qualité de vie et du territoire.

les petits pas sont verts et rouges en sud-aveyron

les petits pas sont verts et rouges en sud-aveyron

Archives du blog

samedi 30 novembre 2013

LES LOCAUX DU PNR OCCUPÉS À MILLAU ce vendredi 29 novembre


CONTRE L’INVASION DES ÉOLIENNES INDUSTRIELLES ET LE PROJET DE MÉGA-TRANSFORMATEUR À SAINT-VICTOR-ET-MELVIEU
Communiqué :
Rien n’illustre si bien le monde dans lequel nous vivons que le projet de transformateur électrique de Saint-Victor-et-Melvieu. Sept hectares sacrifiés pour que l’électricité puisse être exportée sous très haute tension. « Faut que ça circule ! » Les hommes, les marchandises, l’électricité... peu importe où ça va, à qui ça sert ou s’il y en a véritablement besoin : il faut fournir, connecter, brancher, toujours plus vite et en toujours plus grande quantité. A revers du bon sens qui, après tant de crises sanitaires et de black-out, commanderait de relocaliser nos moyens d’existence, « l’idéologie des flux » n’envisage l’avenir que comme une extension infinie de tous les réseaux.
Ce que tente de façonner RTE (Réseau de transport de l’Electricité) - au même titre que tous les grands groupes internationaux - relève d’une nouvelle géographie, réduite à des pôles de production et de consommation interconnectés. Les habitants, comme le relief, ne sont que des obstacles que l’on traverse ou que l’on écrase à coups de milliers d’euros. Manque de chance, parfois l’obstacle se durcit, refuse de vendre ses terres, sa région ou l’avenir de ses enfants. Se dessine alors une géographie nouvelle qui s’oppose à la leur : une géographie de lutte.
Si nous occupons aujourd’hui le Parc Naturel Régional des Grands Causses, c’est pour dissiper publiquement l’ambiguïté de cette instance. Ce PNR, qui ne rate pas une occasion de se présenter comme l’émanation du territoire, n’a parallèlement jamais cessé de prendre position contre celui-ci en se faisant le chantre et la caution de l’immense Zone Industrielle Electrique rêvée par RTE et les promoteurs éoliens pour le sud Aveyron. Développement en masse des aérogénérateurs, des centrales photovoltaïques et de leur dessertes (lignes à Très Haute Tension et transformateurs). Le parc, en bon exécutant, cautionne par le biais de coûteuses plaquettes en couleur le saccage programmé de notre région.
Il était temps que cette vitrine soit rendue à ceux qui habitent réellement le territoire et qui n’ont pas l’intention de subir le diktat des RTE et consorts.
Y’A L’FEU AU PARC !

vendredi 20 septembre 2013

C'est joli, la poésie ?

Un Député, un Conseiller Général et un Évêque
En photo ensemble dans le journal en 2013
En France? en Aveyron?  en 2013!

Un Député, un Conseiller Général et un Évêque
dans l'église, en 2013, en Aveyron?
Dans le journal!

 En photo, dans le journal,C'est la France de 2013?

Un vieux Filou, en général très  très conseiller général,
Et un Député ,
Chez l’Évêque !

Un Député, un vieux Filou sur les genoux
En photo, dans le journal, le grand sourire de l’Évêque

Ils s'abreuvent aux mêmes égouts

Ils s'abreuvent aux mêmes égouts
Ils n'embrassent que vagues glorioles
Ils s'abreuvent à même la vase

Il était une fois dans un caveau à St Affrique...

Dans un caveau à St Affrique, redressé et même très redressé , un costard bitumeux (1) pérorait:" Que les gens n'aient pas peur des gendarmes", ce à quoi, un autre costard (2) répondait:" On ne refuse pas X propositions d'emplois". Mais voilà t'y pas qu'un déguisement (3) qui passait par là, posa lui aussi son étron : "les petits actes de délinquances agacent les élus".

Sur un mur, on pouvait lire: "les clochards héroïques et turbulents erreront...., les maitres de l'idéal et les conquérants du néant, et toutes les sociétés tremblent quand l'aristocratie méprisante des clochards..."(4)

(4) de Renzo Novatore

et les autres? diable, j'ai oublié leurs noms.

lundi 2 septembre 2013

réponse à laurent Réversat de la Conf' et en rapport avec l'éditorial de la conf'


ah oui?vraimentla conf s'adresse au ministre( après qu'il ait fichu le camp) , "abandonnez et patati et patata... la conf s'adresse au ministre via cette news letter! mais s'adresse pas trop lorsqu'ils l'ont en face d'eux, en tout cas pas devant les journalistes.

et ce ministre , en venant sur le larzac aurait fait un geste courageux ! parce que NDDL est dans toutes les tètes ( et y est resté  devant Le Foll)!! mais que risquait il ? mais rien du tout de la part de ceux qui l'ont reçu aux Baumes, car le mot d'ordre était que  NDDL   reste bien au chaud dans toutes ces caboches et que personne ne pipe mot là dessus ou  si peu ( surtout ne pas prendre Le Foll à rebrousse poil comme nous a expliqué Pierre Bruguière (" un résistant du canal historique du Larzac") qui a tenté jusqu'au bout de nous dissuader d'interpeller le ministre, d'écrire au ministre plutot et d'aller voter!!!.  conseils de résistant! nom d'une pipe! .

Enfin chacun sa tactique et sa façon de voir les choses, le minimum , à mon avis est qu'au moins sur le Larzac, on accepte la contestation;

et que certains de ceux qui y vivent aient le droit d'avoir d'autres avis et puissent les exprimer sans pour autant  étre perçus comme des menaces pour le petit royaume et ses résistants historiques. Perçus comme menaçants, traitres aussi?

ok, que quelques-uns le ressentent ainsi, mais que tous suivent comme un seul homme (à pipe?) et fustigent avec un bel ensemble la manif et les manifestants, voire  particpent à intercepter les manifestantes, style  empoignade à bras le corps ou le cou!  eh oui!  là, c'est  du lourd, du très lourd comme on dit.

Et que de là, on arrive sur le Larzac à une scission avec mise à l'écart de certains,   à cause de l'impossibilité d'admettre la contestation,
cela démontre que  les anciens( le canal historique-gnagnagna) ont un réel refus de se remettre en question et d'admettre qu'ils n'ont pas  toujours raison ni la science infuse,
 pourquoi l'auraient-ils d'ailleurs?
 ah oui, j'ai trouvé: parce qu'on leur a donné le larzac autrefois, et que c'est tout grace à eux!  et ils croient que dans ces conditions ils sont des super bètes à  renverser des montagnes, des super résistants, ...ils pensent que leurs avis ne peut étre qu'infaillible,  et que quiconque diffère sur telle ou telle position , n'est par conséquent (au choix): - qu'un gamin ! comme l'a dit pierre Bruguière,  en s'adressant  à un manifestant d'environ 30 ans.
 ou bien n'est  qu'une personne habitante du Larzac, particulièrement mal intentionnée et de sexe féminin -  suivez mon regard...

mais en au cun cas, ce ne peut-étre des personnes adultes, de tout age de  18 à 72 ans environ, qui ont pris la mesure de cette venue  d'un ministre et ont décidé qu'un bon petit coup de pression n'était pas plus mal , en quelque sorte  comme une petite piqure de rappel  pour NDDL,  eh oui, ça pique un peu.

En fait, il faut faire vachement attention en viellissant à ne pas  croire tout savoir , un peu comme nos parents,  du moins les miens et jauger au crible de son  expérience , qui si elle a été intense à un moment de leur vie, ne permet pas pour autant d'étre un supra visionnaire du style:" toi-mon petit gars-quand t'auras fait le larzac plus 6 fois des allées-venues notre dame des landes- tu m'en dira des nouvelles-c'est moi-ki-a-raison-d'abord-tu sais rien-geste déplacé-blablabla"

j'en déduis que,malgès leur passé de résistant du larzac,  l'homme à la pipe et ses fidèles n'étaient donc pas à l'abri de la tète qui grossit et du syndrome du vieux con qui sait tout parce qu'il a vécu et eu des expériences .

Des milliers de personnes sont venus sur le Larzac soutenir cette luttes il y a plus de trente ans, et certains, se sont permis , oui , permis d'y revenir le 18 juillet pour ouvrir leur gueule , n'en déplaise aux gardiens du royaume.

carole

Stupéfiant éditorial dans la lettre de la confédération paysanne du 22 juillet, demande au ministre LeFoll ( juste après qu'il est déguerpi du larzac)

 Dans cette "newsletter", Marie-Noëlle Orain , Secrétaire générale de la conf' s'adresse au ministre reparti il y a 3 jours!
  Alors mème que le ministre est venu le 18 juillet sur le Larzac, et que la confédération prenait position afin que nul cuistre( " geste déplacé" dixit la conf') ne dérange le ministre venu pour signer la prolongation de bail, à savoir surtout pas de manifestants en soutien aux zadistes de  notre dame des landes, qui insisteraient trop pour que l'Etat abandonne  ce projet d'aéroport.

Alors que , lors de la signature, ni José Bové, ni le représentant de L'ACIPA venu à la rescousse en dernière minute n'a parlé de Notre Dame des Landes au ministre de l'agriculture, en tout cas ils s'en sont bien gardé devant les journalistes présents .

Et le 22 sort cette poignante  demande au ministre ! enrobée de compliments, bien sur!



Editorial
Marie-Noëlle Orain
Secrétaire générale
Au-delà du Larzac
En ce matin du 18 juillet, le brouillard a déserté le plateau du Larzac et une foule nombreuse s'est rassemblée dans la nouvelle bergerie de la ferme des Beaumes. Le moment est à la joie et à l'émotion. Le ministre de l'Agriculture s'apprête à signer un avenant pour proroger le bail conclu en 1985 en le portant à 2083. Dans son allocution Chantal Alvergnas (l'une des gérantes de la Société civile des terres du Larzac), évoque « une utopie devenue réalité » et appelle de ses vœux pour que cette lutte ne reste pas isolée.
Oui en ce matin de juillet, le temps est à la fête et à la célébration d'une victoire, et nous ne boudons pas le plaisir de voir un ministre de la République se déplacer sur cette terre du Larzac. C'est un geste courageux, alors que Notre-Dame-des-Landes est dans toutes les têtes et que dans une quinzaine de jours aura lieu un nouveau rassemblement citoyen et festif pour l'abandon définitif du projet.
Monsieur le Ministre, osez souffler à l'oreille du Président et de son Premier ministre : Abandonnez le projet d'aéroport, rendez la terre aux paysans qui sauront, comme sur les terres du Larzac, faire fleurir de nombreux projets d'agriculture paysanne, des projets collectifs, porteurs d'emplois et d'équilibre des territoires ainsi que vous l'avez souligné dans votre discours. 

retour sur ce qui a précédé la manif du 18 juillet sur le Larzac : Ma réponse à laurent reversat envoyée le 17 juillet

A Laurent Réversat, porte-parole de la confédération paysanne aveyron:

Eh oui, de temps en temps le peuple fait des irruptions intempestives sur la scène.... à sa façon certes,  brouillone mais  tétue,

le peuple ne peut étre perpétuellement inexistant,

le peuple, un chien fou dans un jeu de quille de rochers du larzac? un éléphant dans un magasin de porcelaine caussenarde?
le peuple qui ne comprend rien à rien?  le peuple si génant....

justement parlons-en du larzac
 Le Larzac n'est pas notre cible! le larzac, symbole puissant des luttes du peuple, des paysans et symbole de revendications est  le lieu ou faire entendre sa voix est tout naturel , ainsi serait-il plus  naturel de se taire et de se faire invisible parce que c'est le Larzac? chut, un ministre passe....et c'est pas un ange

merci aussi d'essayer de nous entendre,nous tous qui venons demain,

personnellement, je crois que je représente quelque chose ( de déplacé?) contre le monde qui va avec toute cette bienséance politiquement correcte qui nous demande sans cesse de nous taire ou de ne pas parler de cette façon là , ce n'est jamais le bon moment,  attendons demain ou plus tard ,

comme vous dites : Il est curieux que le lieu qui rassemblera demain des gens tous opposés blablabla..."

c'est quand demain? c'est ou les terres péri-urbaines maraichères à saint affrique?   de publiques,  elles sont passées dans les mains privées du BTP!  c'est quand  un enseignement bio digne de ce nom au lycée agricole de saint Affrique sans produits piscine? c'est quoi cette couveuse maraichère dans laquelle a été deversée des déchets de plastique?

ah oui, demain  tous opposés sur le larzac à cette dégueulasse mascarade ?

Mais diable, le ministre chahuté sur le Larzac! C'est grave, docteur?


Carole Joly, porte parole de moi-mème,

je sais c'est pas suffisant.

retour sur ce qui a précédé la manifestation du 18 juillet sur le Larzac,manifestation destinée à interpeler le ministre de l'agriculture LeFoll. Ci-dessous ce message/recommandation (envoyé le 17 juillet) de Laurent Reversat pour la Conf'paysanne


> Bonjour à tous,
>
> Lefoll vient sur le Larzac. Nous, Conf'Aveyron, le rencontrons à cette occasion. Si nous sommes opposés aussi à la politique de ce gouvernement, il nous semble pour le moins déplacé de taper à l'endroit même où une initiative heureuse a lieu, la signature de la prorogation du bail SCTL. Cette manifestation, publique et médiatisée, est à notre sens un outil dont dès demain les opposants à NDDL pourront user. Et la gestion collective des terres un outil pour après-demain, lorsque le projet d'Ayraultport sera abandonné. Évidemment, lorsqu'on se réjouit de cette signature, on est forcément sensible au problème de NDDL. Évidemment la Conf à prévu de faire le parallèle lors de son entrevue avec le ministre, entrevue lors de laquelle elle défendra également sa vision paysanne de l'agriculture, en pleine période de consultation pour l'application de la PAC en France).

> Certains opposants à NDDL ont choisi de manifester lors de cette visite. Il est curieux que le lieu qui rassemblera demain des gens tous opposés aux grands projets inutiles, des gens en lutte à NDDL et ailleurs, en soit la cible.  >
> Pour nous la Conf, qui avons défendu, contre la FDSEA furieuse, l'importance de ce sujet qui touche au foncier et à toutes les initiatives paysannes innovantes, mais aussi le maintien d'un temps de discussion et de réflexion sur l'organisation interprofessionnelle de Roquefort, menacée par les chantres du libéralisme européen et national, il serait pour le moins dommageable et contreproductif que Lefoll soit chahuté dans le sud du département et sur du velours chez les ultra productivistes pro-Ayraultport de la fédé.
>
> Merci d'essayer de nous entendre
>
> Laurent Reversat, Francis Enjalbert
>
Portes-parole
>
Confédération Paysanne Aveyron
>

jeudi 15 août 2013

Les Versaillais du Larzac

Les Versaillais du Larzac

Le 18 juillet, le Larzac recevait le ministre de l'Agriculture venu signer la prolongation
du bail de la Société civile des terres du Larzac (SCTL).
Des militants solidaires de la lutte des paysans de Notre-Dame-des-Landes,
venus de Millau, de Saint-Affrique, de Rodez... et du Larzac,
se sont invités pour interpeller le ministre sur cette question,
au grand dam de paysans du Larzac devenus soudain schizophrènes.

En 1985, quatre ans après l'abandon du projet d'extension du camp militaire, l'Etat rétrocédait aux paysans du Larzac les terres qu'il avait acquises dans cette perspective, par la création d'un office foncier, la SCTL, unique en France : l'Etat reste propriétaire des terres, mais celles-ci sont gérées directement et collectivement par les paysans. Les avantages sont nombreux : pas de propriété privée, donc ni spéculation foncière ni accaparement de terres à des fins non agricoles ; installation de jeunes paysans qui n'ont plus à s'endetter à vie auprès des banques et peuvent, avec l'assurance de baux de carrière jusqu'à leur retraite, se concentrer sans crainte sur leur activité et ainsi innover dans une agriculture paysanne respectueuse de la qualité et de l'environnement ; fermes toutes exploitées, et non utilisées comme des résidences secondaires, etc. Par ce système, le Larzac est aujourd'hui un "pays" peuplé, vivant, actif, novateur, où la population agricole a augmenté de 20 % en trente ans, à l'inverse de ce qui se passe partout ailleurs en France.
Qu'un ministre de l'Agriculture vienne sur le Larzac pour prolonger ce bail, et exprimer ainsi, trente ans après, la reconnaissance de l'Etat pour le travail effectué... très bien. Même si sur le Larzac, nous sommes quelques-uns à nous être interrogés sur ce qui pouvait aussi avoir, en marge, une signification politique : un ministre (Stéphane Le Foll) accueilli par un député européen (José Bové, cogérant de la SCTL), tous deux anciens collègues dans la commission "agriculture" du Parlement européen. De l'extérieur, ne pouvait-on pas aussi voir-là une opération de communication et de double tentative de récupération politique faite sur le dos de tous les habitants du Larzac, donc aussi le nôtre : d'un côté, un gouvernement adoucissant son image d'inflexibilité à Notre-Dame-des-Landes en "soignant" le Larzac ; de l'autre, un député européen en fin de mandat "soignant" son avenir politique en se montrant proche du pouvoir en place ? Peut-être pas. Mais pour dissiper le doute, nous aurions préféré que ce nouveau bail soit signé ailleurs que sur le Larzac. Il existe une préfecture à Rodez, et une sous-préfecture à Millau... Mais personne ne nous a demandé notre avis. Admettons...
Par contre, ce qui nous a paru certain, c'est le message déplorable que le Larzac allait envoyer aux militants de Notre-Dame-des-Landes qui, eux aussi, comme les Larzaciens l'ont fait en leur temps, se battent pour la préservation de leurs terres contre un projet inutile : fin novembre, les Larzaciens affrétaient un bus pour venir les soutenir en nombre ; huit mois plus tard, les mêmes dérouleraient le tapis rouge au ministre d'un gouvernement qui leur a envoyé des régiments entiers de gardes mobiles, déclenchant une véritable guerre dans le bocage nantais. Pour nous, la moindre des choses était, après avoir pris acte de la venue du ministre, d'en profiter pour l'interpeller sur cet point. Simple question de cohérence. Mais là, nos "camarades" et voisins de la SCTL et de la Confédération Paysanne nous ont répondu : « Halte-là, pas de vagues, ne mélangeons pas tout. »
Nous sommes quelques-uns à vivre sur le Larzac depuis de nombreuses années, mais sans être ni paysan (donc non adhérent à la Conf), ni "preneur" à la SCTL. Malgré le fait de nous être bien intégrés et d'avoir démontré à plusieurs reprises que nous pouvions être aussi militants que les "anciens" du Larzac, aucune place ne nous est faite, là où nous vivons et militons, quant à l'expression politique. Politiquement parlant, si nous ne nous plaçons pas en rangs serrés derrière le discours larzacien, c'est-à-dire "bovéen", dominant, nous n'existons pas. C'est ainsi que, par exemple, j'ai personnellement appris la venue du ministre non pas de la bouche de mes "camarades" et voisins... mais dans la presse locale ! Ce que nous avons donc fait le 18 juillet, ce fut tout simplement de nous créer une tribune qui nous est refusée par nos propres "camarades". Des "camarades" qui savent pourtant où nous trouver lorsqu'il s'agit de démonter un MacDo, de grossir les rangs des Faucheurs d'OGM, de participer à des actions de soutien lorsque José Bové est embastillé, d'organiser le "Larzac 2003", etc. Des "camarades" qui affirment pourtant partout que de la lutte du Larzac, « il en est resté une ouverture d'esprit et une vraie qualité d'écoute de l'autre. » (voir le film "Tous au Larzac" de Christian Rouauld). Nous les avons donc pris au mot. Dans les jours précédant la visite du ministre, certains d'entre nous ont fait du porte-à-porte pour aller rencontrer des gérants de la SCTL et des adhérents de la Conf. Ce qu'ils ont reçu en retour de la part de certains (José Bové en tête), fut des insultes et des menaces.
Mais le pire allait survenir le 18 juillet. Après avoir bien pris soin de ne pas entraver l'arrivée du représentant de l'Etat (nous sommes tous très heureux de la prolongation du bail de la SCTL !), nous comptons bloquer son départ pour l'obliger (?) à venir discuter avec nous. Pour cela, il nous faut prendre position sur la seule route praticable, et donc pousser un peu les gendarmes qui veulent nous en empêcher. Et là, énorme surprise ! Les gendarmes ne sont pas seuls. Ils peuvent compter sur le renfort et l'activité énergique de deux de nos "camarades". Le journaliste du Midi Libre, présent, en est lui-même choqué. Le lendemain, il écrira : « Qui l'eût cru ? Qui aurait imaginé voir un jour Pierre Burguière et Léon Maillé [intervenants dans "Tous au Larzac"], figures emblématiques de la lutte du Larzac, pousser aux côtés des gendarmes, face à des manifestants opposés au bétonnage de terres agricoles ? C'est pourtant cette scène inattendue qui s'est déroulée, le 18 juillet, en parallèle à la visite du ministre de Agriculture Stéphane Le Foll. » Et encore, il n'a pas tout vu. Il n'a pas vu Léon, pourtant militant non-violent convaincu (?), saisir violemment à la gorge une de ses voisines et camarade de lutte des années 70, geste qu'aucun gendarme ne s'est permis à notre égard, juste parce qu'elle n'était pas de son avis. Il ne l'a pas vu ouvrir, à la place des gendarmes, la clôture pour permettre aux notables encravatés de fuir en contournant notre barrage. Spectacle pitoyable, au sens propre du terme, d'anciens paysans qui, après s'être levés en 1971 contre l'arrogance des puissants qui voulaient les spolier, sont redevenus des paysans serviles prêt à tout, sans même qu'on leur en donne l'ordre, pour que personne ne vienne déranger "not' bon maître". Chassez le naturel, et il revient au galop.
En 1973, lors du premier grand rassemblement sur le Larzac, Bernard Lambert, fondateur des Paysans Travailleurs (qui allaient par la suite participer à la création de la Confédération Paysanne), avait solennellement déclaré : « Plus jamais les paysans ne seront des Versaillais (1), plus jamais ils ne s'opposeront à ceux qui veulent changer la société. » Ceux qui se prétendent ses héritiers feraient bien de réviser leur propre histoire.

Gilles GESSON
(habitant du Larzac)

(1) Allusion aux soldats de l’armée régulière, d'origine paysanne, organisée en 1871 par Adolphe Thiers au camp de Satory, près de Versailles, pour écraser la Commune de Paris.

mercredi 24 juillet 2013

Plateau Survolté : Repas sous les étoiles vendredi 26 juillet à 14 euros. Nous remplissons la cagnotte en prévision du procès contre RTE .

Repas champêtre sous les étoiles de l’association « Plateau survolté », vendredi 26 juillet 2013.

Cet été, l’association Plateau Survolté remet le couvert, le vendredi 26 juillet. Le repas champêtre aura lieu, sous les lampions, au stade de Saint Victor, à partir de 19 heures. Auparavant une ballade sur le Causse sera proposée à partir de 17h, à La Plaine, les terres où RTE voudrait bien installer son transformateur (présentation de faune-flore-sources-agriculture- lignes THT- transfo). Au menu du repas : salades composées et de terrines maison, puis viendront les grillades, ensuite les fromages et les desserts maison, le tout accompagné de pain pétri et cuit sur la commune, de vins du Causse, du Languedoc, et de bière du Larzac. Des intermèdes musicaux avec le groupe Otant’Oc rythmeront la soirée suivi d’un atelier de danses traditionnelles. Le repas est fixé à 14 euro. Il est gratuit pour les enfants jusqu’à huit ans et demi-tarif de 8 à 12ans.
Pour rappel : Ce projet de transformateurs 400 000V sur 6 hectares de terres agricoles engage l’avenir du Plateau et de ses habitants, mais aussi du sud-Aveyron à travers la concentration de parcs éoliens et de réseaux électriques très haute tension. Le projet sur la commune de Saint Victor et Melvieu nie les habitants de cette zone rurale et touristique où il fait bon vivre et les agriculteurs seraient expropriés ! Ce transformateur permettra de collecter 1600 mégawatts éoliens, afin d’exporter ce trop plein d’électricité vers l’Espagne et ensuite le Maroc. Accroitre les ventes, enrichir les affairistes du marché de l’électricité : Demandez le programme  2016-2020! 
 
Encore confidentiels, voici les petit plus du projet : la ligne 400 000V qui traverse l’Aveyron du nord au sud sera doublée et quelques autres transformateurs de 2 à 3 hectares émergeront au grès des implantations des parcs éoliens. Les réservations, non pas pour les transformateurs mais pour les repas sont à faire aux numéros suivants : 05-65 62 58 64 ou 05-65 62 51 04, de 19 h à 21 h.
Nous vous invitons à nous rejoindre pour ce repas solidaire, les terres agricoles de l’Aveyron doivent être préservées, c’est un constat de simple bon sens : L’avenir d’un pays passe par sa capacité à produire son alimentation et surtout par des circuits de proximité. La traçabilité n’en sera que plus évidente, alors adieu cheval roumain, businessman hollandais et patron combinard ….
Pour l’association Plateau survolté, carole Joly

samedi 20 juillet 2013

Barrage au ministre de l’agriculture libérale sur le plateau du Larzac et soutien indéfectible à la lutte de NDDL. par Armand Jamot

samedi 20 juillet 2013, par armand

Une matinée sur le causse du Larzac
Jeudi 18 juillet 2013 sur le Larzac, aux Baumes c’était la fête à la signature du prolongement de bail pour la SCTL , société civile qui gère les terres du Larzac qui n’ont jamais rejoint l’armée et servent à des agriculteurs et autres. Le ministre de l’agriculture, M Le Foll est venu apres 11h pour signer ce renouvellement anticipé de bail, je crois pour 80 ans.
Très bien !
Des « zozos », des farfelus , comme dirait notre sénateur socialo-libéral local (Alain Fauconnier) , sont venus revendiqué un moment d’écoute pour la ZAD de Ntre Dame des Landes (NDDL).
Vite fait, NDDL, c’est au départ une volonté de faire un méga aéroport, dans une société humaine qui surproduit du CO2, qui a donc un big problème de changement climatique s’amorçant fort. C’est piquer de la terre cultivable et qui plus est des zones humides (écosystèmes très riches : pas en euros, mais en ce qui concerne la vie) pour bétonner, goudronner. Plus crétin ou plus imbu , il n’y a pas !
lire la suite: http://media0.org/spip.php?article54
Qui l’eût cru ? Qui aurait imaginé voir un jour Pierre Burguière et Léon Maillé, figures emblématiques de la lutte du Larzac, pousser aux côtés des gendarmes, face à des manifestants opposés au bétonnage de terres agricoles ? C’est pourtant cette scène inattendue qui s’est jouée, jeudi, en parallèle à la visite du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, venu prolonger le bail accordé par l’État à la Société civile des Terres du Larzac (SCTL).

vendredi 19 juillet 2013

Ciel! Le peuple fait une irruption intempestive sur le Larzac!


Eh oui, de temps en temps le peuple fait des irruptions intempestives sur la scène.... à sa façon certes,  brouillone mais  tétue,

le peuple ne peut étre perpétuellement inexistant,

le peuple, un chien fou dans un jeu de quille de rochers du larzac? un éléphant dans un magasin de porcelaine caussenarde?

le peuple qui ne comprend rien à rien?

le peuple si génant....

justement parlons-en du Larzac: Le Larzac, petit royaume précieux à quelques-uns au point de le sacraliser et qu'aucunes voix divergentes, nouvelles, et jeunes aussi,  ne puissent s'élever sans qu'elles soient perçues par les anciens comme "déplacées" ? ( entre autres ce conseil par un ancien du Larzac Pierre Burguier: "ce n'est pas de cette façon qu'il faut s'y prendre, vous n'aviez qu'à demander un rendez-vous au ministre" et un autre ancien, Léon Maillé qui ceinture une jeune fille qui venait de sauter un grillage, afin de l’empêcher de s'approcher des Baumes, hameau ou se trouve le ministre à ce moment-là !) .

 Egalement,  la pression est forte sur ceux qui y vivent et s'obstinent à avoir une parole contestataire , montrés du doigt comme des problèmes, petits chantages menaçants : s'ils participent à la manif, à cause d'eux, le bail ne sera pas renouvelé! .

Mais lors de cette manifestation, le Larzac n'est pas notre cible, ni le renouvellement de bail comme certains  semblent le croire!  Il y a justement un parallèle à faire avec Notre Dame-des-landes comme par exemple sur l'inutilité du projet d'aéroport ,  la défense des terres agricoles, sur la  mobilisation citoyenne massive.

 Le Larzac, symbole puissant des luttes du peuple, des paysans et symbole de contre-pouvoir et de  revendications , il est justement  le lieu où faire entendre sa voix est tout naturel , ainsi serait-il plus  naturel de se taire et de se faire invisible parce que c'est le Larzac? et que chut, un ministre passe....et c'est pas un ange!

Mais diable, le ministre chahuté (guili, guili)  sur le Larzac! C'est grave, docteur?  pour des anciens de la lutte du  Larzac , il semblerait que ce soit le cas et l’opprobre a été jetée sur les participants à la tentative de  blocage du ministre.

Nous étions une soixantaine de citoyens , et une trentaine de gendarmes auront tenté de nous empécher d'investir la voie qui mène  aux Baumes. En chantant, nous avons coupé à travers champs, puis il y aura eu un moment de confrontation, sorte de mêlée façon  rugby, gendarmes et militants de part et d'autres de la banderolle, poussant et repoussant,finalement passage en force,  puis ensuite très vite une cabane de palettes surgies de je ne sais où,  a été montée en barricade  afin de bloquer le ministre à son départ , ceci dans le but de demander l'abandon de l'aéroport à notre dame des landes et la résolution du probléme à l'identique du  Larzac .  Après une paire d'heure, ce fut la sortie de tout ce petit monde d'élus et d'invités à la fameuse signature, qui s’enfuira en voiture à travers la terre caillouteuse du pré d'à-coté sous des chants moqueurs qui parlaient de carters crevés et de ministre bloqué!

 mais le ministre, que nenni! Il prit un petit chemin de traverse, et nous repartîmes en riant.

Voir aussi sur le site de La ZAD:  http://zad.nadir.org/spip.php?article1788



pour jeudi 18 juillet Tous au Larzac !

 pour jeudi 18 juillet Tous au Larzac !
> Ensemble soignons la schizophrénie de Mr Le Foll.
>
> Rendez-vous jeudi 18 juillet à 10h30 au carrefour du CUN du Larzac
> (à environ 700m après l'embranchement des Baumes)
>
> Mr Le Foll, ministre de l'agriculture, doit venir sur le Larzac demain,
> jeudi 18 juillet de 11h à 12h. Il prolongera à cette occasion le bail de
> la SCTL (Société civile qui gère les terres rachetées par l'État à
> l'époque du projet d'extension du camp militaire - projet comme chacun
> sait annulé depuis). Coup de pub pour le gouvernement, qui s'auréole ainsi
> à bon compte (croit-il) de "l'image Larzac".
>
> À quelques centaines de kilomètres de là, à Notre-Dame-des-Landes, après
> les échecs répétés du gouvernement pour expulser les habitants,
> l'annulation du projet d'aéroport nantais ne fait plus guère de doute.
> Pourtant le même gouvernement, en plein déni, persiste à croire qu'il
> pourra noyer 2.000 hectares de bonnes terres agricoles sous des milliers
> de tonnes de béton.
>
> Comment expliquer ces deux poids deux mesures ? Si Mr Le Foll est
> favorable à une gestion collective par les habitants des terres destinées
> initialement à de grands projets nuisibles (comme sur le Larzac), il a le
> devoir de prendre une décision politique réelle dès demain. Qu'il annonce
> son rejet du projet d'aéroport nantais et envisage les moyens d'une
> collectivisation des terres sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
>
> C'est bien le minimum que nous attendons du ministre s'il souhaite
> repartir (la tête haute) de notre beau département.
>
> Les comités ZAD Millau, Larzac, Saint-Affrique et Rodez appellent en
> conséquence à venir interpeller le ministre jeudi 18 juillet à 10h30 au
> carrefour du CUN du Larzac (à environ 700m après l'embranchement des
> Baumes). Trois accès sont possibles : Pierrefiche, Montredon et Potensac.
>
> Venez nombreux !

mardi 2 juillet 2013

Saviez- vous qu'en ce moment se tient le débat national sur la transition énergétique? mais pas question de parler de l'enfouissement des déchets point à la ligne!

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L’entraide et la modestie doivent se substituer à l’esprit de compétition de Pierre Lehmann




Le 20e siècle aura été marqué par un maldéveloppement hallucinant – continué aujourd’hui sous le nom de développement durable – imposé à l’humanité au nom de la prospérité. Militarisme, dictatures, guerres, croissance économique, Union européenne, libéralisation, mondialisation, développement incontrôlé du trafic automobile, de l’aviation, énergie nucléaire, bobard de la fusion nucléaire contrôlée, scientisme....
 Le plus inquiétant est notre dépendance des énergies non-renouvelables et le changement climatique qu’elle provoque. Cela va rendre la vie sur la Terre très difficile, à moins que le nucléaire ne se charge de faire disparaître l’humanité en temps utile (Le risque est réel, l’administration américaine envisage d’utiliser l’arme atomique contre l’Iran).
Que faire? Il est à mon avis illusoire de chercher un système politique, une méthode de gouvernement que permettrait de gérer des Etats, comprenant des millions de personnes, de manière à réconcilier l’homme et la nature. Les structures étatiques com-prennent nécessairement des hiérarchies de pouvoir dont la motivation première est de résoudre des problèmes et non de se demander si les problèmes en question pourraient ne pas exister. Cela mène à une fuite en avant permanente, la solution d’un problème amenant le problème suivant.
Pour être bien sur la Terre il faut pouvoir se laisser vivre. Mais c’est la dernière chose que le pouvoir puisse envisager puisque cela le rendrait définitivement inutile. Se laisser vivre c’est, de mon point de vue, de jouir du moment présent que nous offre notre inter-action avec d’autres, avec la nature. Le fait, par exemple, de se sentir bien dans un paysage, sur un coin de terre, de sentir intuitivement ce qui est juste, d’apprécier la compagnie des amis. Pas besoin de produire, d’être rentable, efficace. Cela ne signifie pas qu’on ne va rien faire et n’exclut pas des travaux pénibles. Il y a des choses qu’il faut faire pour que la collectivité puisse fonctionner. Mais le travail doit prendre une autre signification. Il n’est plus un but en soi mais une contribution à la bonne santé du groupe, au maintien de la planète. Citons Castoriadis: «Nous devrions être les jardiniers de notre planète, la cultiver comme elle est et pour elle-même. Et trouver notre vie, notre place relativement à cela. Voilà une énorme tâche qui pourrait absorber une grande partie des loisirs des gens, libérés d’un travail stupide, productif et répétitif… Mais l’imaginaire de notre époque c’est celui de l’expansion illimitée, c’est l’accumulation de la camelote …».
C’est cet imaginaire-là qu’il faudrait changer ce qui ne va pas sans un renoncement à la croissance économique, à l’exploitation de ressources. Comme le système économique actuel ne peut pas se passer de croissance et comme les pouvoirs établis – démocraties ou dictatures – sont esclaves de l’économie, on ne voit pas ce qui pourrait éviter l’effondrement du système. Il serait donc judicieux de s’y préparer ce que nous pouvons faire en tant que personnes. Il n’y a probablement pas de marche à suivre toute faite, mais la recherche d’un maximum d’autonomie en collaboration avec des personnes proches est probablement une étape nécessaire pour éviter le pire. L’entraide et la modestie devront se substituer à l’esprit de compétition propre à l’aberration économique. Cela devrait rendre la vie plus agréable, mais nous n’y sommes pas encore.
Pierre Lehmann
 (Horizons et débats, 16 avril 2007, 7e année, N°14)
 Dans la série des pionniers de la lutte antinucléaire en Suisse dont le journal Sortir du nucléaire fait le portrait, le physicien Pierre Lehmann est une figure majeure. Il a non seulement été coordinateur de la campagne antinucléaire, il vient aussi de très loin : Dans les années 60 il travaillait pour le projet de centrale nucléaire suisse de Lucens puis il a travaillé dans une multinationale active dans le pétrole. Questionner ses croyances puis changer de cap n'est pas commun. Pierre Lehmann est allé plus loin encore puisqu'il est devenu une des autorités romandes majeures sur le thème de la décroissance.

jeudi 27 juin 2013

INFO-TOUR STOP-THT: Ci-après, le récit du collectif stop-THT , rencontré lors d'une soirée à Vispens en Aveyron. Des gars et des filles , qui en ont dans la caboche , d'une réflexion et d'une finesse qui font à nouveau espérer sur le genre humain, quand tant de gens ânonnent en cœur les même mots soufflés par la télé and co.

Florilège de récits, images, réflexions, recueillis au fil des rencontres, de Toulouse à Avignon

Un infotour pour quoi faire ? En partant pour ce voyage de trois semaines, l’objectif pour nous était de raconter la lutte contre la ligne THT Cotentin-Maine, mais aussi de partir de cette lutte pour rencontrer les personnes actuellement en lutte contre divers projets pour partager des expériences, et créer des liens. Si les projets contre lesquels nous nous battons prennent des formes différentes (LGV, éolien industriel, THT, nucléaire, autoroute, gentrification etc.) ils répondent tous à une même logique de marchandisation des espaces, des ressources, de contrôle et de dépossession de nos vies. C’est pourquoi il nous tient à coeur ici de parler des luttes et des lieux que nous avons traversés durant cette première semaine.

 

 St Affrique

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“C’est fou de ressentir cette énergie, la même que celle que j’ai ressentie au début de l’occupation du bois du Chefresne. Plein d’envies de se retouver pour lutter ensemble contre la construction d’un nouveau transformateur d’environ 5 hectares et contre l’installation d’un ou plusieurs parcs éoliens. Plein de personnes différentes qui ont l’envie de faire des choses ensemble, de tisser des liens solides et de se renforcer. Ces envies ne sont pas seulement centrées sur le projet de transfo et d’éolien mais aussi parce que les consciences s’élèvent sur l’impact de ces projets et si ces projets aboutissent, c’est un engrenage sur l’élargissement de ces infrastructures… Nouvelle THT et ou réaménagement de l’existante en la doublant en 2 x 400.000. L’éolien industriel relié au nucléaire et alimenté par THT lorsqu’il n’y a pas assez de vent ou quand il y a trop de vent l’énergie de l’éolien alimente les THT. L’envie de partager beaucoup de choses, d’apporter et de donner de l’énergie pour ce qui d’après plusieurs personnes va devenir une lutte ici et partout. Ce qu’il y a en vue ici c’est l’expropriation, la pression, répression et l’achat des consciences pour aboutir à leurs projets. La division comme on le sait “diviser pour mieux régner”, division entre les “locaux” habitants de ces terres dont personne n’est réellement propriétaire puisque à n’importe quel moment les grandes entreprises ou multinationales peuvent décider de tout pourrir pour se remplir les poches.”
DSCF3770_staffrique_p.cleaned“Même si on ne lutte pas pour défendre les paysages, ici en Aveyron, on est d’abord tou.te.s enchanté.e.s par ce petit coin de montagnes avec ses fermes chéper, des morceaux de forêts et des grandes prairies. Mais c’est avant tout la détermination des habitant.e.s du coin à ne pas se laisser dicter leurs vies par des aménageurs de tout poil qui nous donneront grave de patate. Ici RTE voit les choses en grand, afin de renforcer le maillage européen du réseau. C’est la construction d’un nouveau transformateur qui est envisagée, ainsi que l’installation de plusieurs centaines d’éoliennes (vous nous excuserez du peu).
Une fois de plus, la logique est la même : une segmentation du territoire visant à “utiliser au mieux” les ressources naturelles disponibles pour produire, transporter et alimenter en énergie la France, l’Europe en élec : ici la ressource c’est le vent, ailleurs le soleil, tandis qu’on dispatche du nucléaire dans d’autres endroits. Les THT relieront tout ça sur des milliers de kilomètres afin de construire ce fameux réseau intelligent dont rêvent les nucléocrates et capitalistes de tout bord. Pourtant ici il semblerait que ce ne sera pas sans encombres qu’illes viendront aménager et gérer les vies. La détermination à se battre pour garder la possibilité de choisir comment collectivement les habitant.e.s de ce territoire orienteront leur vie semble bien plus implacable que l’ignoble logique capitaliste.
En tout cas, RTE, du Chefresne à Saint Affrique, fais gaffe à tes pylônes ! Qu’ils soient justifiés par la construction d’éoliennes, d’EPR ou de ce que tu veux, notre volonté d’empêcher la construction de votre monde aseptisé, électrifié et “intelligent” est, elle, indéboulonnable.”
http://antitht.noblogs.org/1005

http://www.radiosaintaffrique.com/emissions/tensions-parasites-courants-vagabonds/Emission_du_25_mai-861

vendredi 21 juin 2013

"La Terre, quand on l'aime, on la défend!"

Jeudi 20 juin, des paysans  mexicains dont les terres sont menacées par un projet d'aéroport sont venus à Saint Affrique expliquer leur lutte : Nous étions une centaine d'habitants d'Aveyron et nous avons voté une motion disant que nous les soutenons et que nous  sommes contre ce projet de bétonnage de terres  agricoles. Ils ont dit :" La terre quand on l'aime, on la défend!"
Le même jour, les agriculteurs de Saint Victor ont été assignés au tribunal par RTE, société privée gestionnaire du réseau de transport d'électricité (longues distances). Parce qu'ils refusent de se laisser déposséder de leurs terres.

Pour  un projet de transformateur dont l'utilité mise en avant est plus que douteuse: Il servira uniquement à collecter et  à transformer en 400 000V toute  l'électricité issue des grands parcs éoliens industriels de l'Aveyron, de la Montagne Noire dans le Tarn  et des Monts de Lacaune(Hérault) , pour l'évacuer sur la ligne 400 000V qui rejoint l'Espagne par l'interconnexion souterraine des Pyrénées et qui rejoindra le Maroc en 2018 via la ligne  sous-marine  Méditérranéenne.

Je précise que c'est un excédent d'électricité et que cette ligne ne dessert ni  l'Aveyron, ni l'Hérault,  ni la Région Midi-Pyrénées ;  la France est excédentaire en électricité de base, à cause de 53 réacteurs nucléaires (non modulable), et ce supplément à partir de l'éolien est avant tout un apport de profit financier aux géants du secteur énergétique, des sociétés privées comme : EDF énergies nouvelles sa, Total sa, GDF-SUEZ sa.
Par ailleurs aucune décision ferme  n'a été prise quant à la sortie du nucléaire et aucune fermeture de réacteur n'est enclenchée!

Aussi  nous ne pouvons nous contenter de cet alibi de sortie du nucléaire pour accepter que des territoires naturels et  des terres agricoles soient bétonnés, plantés d'objets industriels qui n'ont rien à faire dans la campagne;
 Des sites emblématiques comme la Margeride ou la Montagne noire sont bradés aux promoteurs par les conseils régionaux qui ont choisi de rentrer de l'argent par tous les moyens possibles, bref ils s'en remettent à la  manne financière de l'éolien.

Rendez-vous le 4 juillet devant le tribunal de Rodez pour soutenir les agriculteurs de Saint Victor .
Et comme les Paysans d'Attenco, nous scanderons; "La Terre, quand on l'aime, on la défend!"

Les élus aiment bien peu leurs pays,amoureux de l'argent et du pouvoir. Ils se conduisent la plupart du temps en monarques, et pas éclairés pour un sou!


dimanche 16 juin 2013

Dans le sud Aveyron, les masses de parcs éoliens prévus: du Lévezou au nord de l'Hérault(partie contigüe à l'Aveyron).

prévisions pour 2020 (en mégawatts)


les chiffres correspondent au nombre de mégawatts éolien prévus d'ici 2020 ,
 une éolienne fait environ 1,8 MW, donc vous divisez par deux, et vous constatez
 le nombre d'éoliennes.
Tout en haut,  la zone verte 290 correspond au Lévezou, soit 150 éoliennes.
Les 3 zones vertes: 200,220,200 correspondent  à la zone de Camarès, St Sernin et Lacaune.


faites clic droit sur l'image et "afficher l'image" pour plus grand

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un transformateur sur plusieurs hectares


eh oui! C'est pas très  chouette!

Bonne nouvelle...et tenons bon contre le projet de transformateur à St Victor (12) et le projet d'aéroport à Notre dame des Landes

"Malgré la pression énorme qu’exerce la société pour obliger les individus à se conformer au modèle général, des minorités  et des déviants non seulement , lui résistent, mais arrivent à créer de nouvelles façons de vivre, de penser et d'agir, obligeant de ce fait la majorité à les accepter à son tour"

Le déviant se définit par rapport au groupe majoritaire : qu'il transgresse, qu'il se mette à l'écart ou qu'il conteste.
La minorité active, elle, « possède ses propres positions, son cadre, ses visées qu'elle propose comme une solution de rechange ».
 
La finalité de la minorité active est d'imposer ses points de vue, qui remplaceront ceux de la majorité. Pour parvenir à devenir source d'influence, leur message doit être présenté de manière cohérente et unanime. La minorité doit donc se conduire de manière consistante, signifiant par là « le caractère irrévocable de son choix et son refus de compromis sur l'essentiel ». Mais si le conflit est nécessaire, l'intérêt principal d'une minorité reste d'apaiser son désaccord avec la majorité. C'est ici que se joue l'influence de la majorité, qui peut intérioriser le propos minoritaire pour parvenir à une conformité générale. 

En proposant des solutions alternatives, les minorités jouent un rôle précieux d'agent novateur, de changement. Elles créent de nouvelles façons de voir le monde, d'autres modes de vie, apportent de nouvelles idées dans des domaines variés - des arts à la politique - et surtout amènent d'autres personnes à accepter ces changements, souvent sans qu'elles en aient conscience. Moscovici a toujours considéré qu'« une société sans minorités actives et déviantes est une chose aussi impossible et irréalisable qu'un carré rond » d'après Serge Moscovici sur l'influence des minorités et http://www.scienceshumaines.com/psychologie-des-minorites-actives_fr_12969.html

Un autre élément important du succès d’un groupe minoritaire, pour Serge Moscovici, tient à son style de comportement. Il en met quatre en avant, qui lui apparaissent particulièrement efficaces :
  • « L’investissement » : un style qui indique que le groupe ou l’individu est fortement engagé par un libre choix, et que le but poursuivi est tenu en haute estime, au point que des sacrifices personnels sont volontiers consentis ;
  • « L’autonomie » : donne l’impression que la personne est indépendante, que ses prises de position ne sont pas le fait d’intérêts personnels, sociaux ou affectifs, qu’il n’y a pas de motifs cachés, ni d’intentions manipulatrices ;
  • « La consistance » : indique la certitude, l’affirmation d’un point de vue résolu. Ce type de comportement est très influent non seulement en raison de la confiance en soi qu’il manifeste mais aussi parce qu’il assure à l’interlocuteur qu’un accord avec lui conduira à un consensus solide et durable ;
  • « L’équité » : exprime le souci de tenir compte de la position des autres, d’avoir un désir de réciprocité et d’interdépendance, d’engager un dialogue authentique. « Dans ces conditions, les gens sont davantage préparés à se soumettre à une influence, à changer, parce qu’ils sentent qu’ils ne seront pas seuls à le faire » (p. 153).
Le style de comportement doit être tenu avec cohérence et persévérance. Cohérence entre l’état intérieur et les signaux envoyés (par exemple un ton confiant). Persévérance : les signaux doivent être envoyés de manière systématique afin d’éviter un malentendu de la part du récepteur. Serge Moscovici donne ainsi en exemple la résistance non-violente : elle « oppose la force calme de la détermination et démontre la futilité de la répression physique, qui peut simultanément, susciter l’intérêt pour la cause, puisque les méthodes conventionnelles s’avéreront inefficaces contre elles » (p. 124).

Et c'est nous qu'à la fin on va gagner!



 d'après Serge Moscovici sur l'influence des minorités et http://www.scienceshumaines.com/psychologie-des-minorites-actives_fr_12969.html

dimanche 28 avril 2013

Mon mur du çon rien qu'à moi!

Si comme moi vous constatez des propos inouïs de la part de certains élus, franchissant alors  le mur du çon  je vous invite aujourd’hui à les publier  parce qu’ils le valent  bien !

Premier sur mon mur du  çon: 
Alain Marc, député du Sud Aveyron, parce que sur ses affiches de campagne 2012, monsieur Alain Marc  nous dit qu'il est pour les gens qui travaillent et contre ceux qui ne travaillent pas ! parce que , il veut nous dire par là que ceux qui ne travaillent pas , seraient des gens qui préfèrent vivre avec des allocations chômage ou RSA, car c'est  tellement plus confortable? 
Actuellement le chômage en France et ailleurs, explose,  les gens  peinent à trouver ou retrouver un emploi, et de plus un  emploi stable par ces temps mauvais est une denrée rare, mais Mossieur Marc trouve qu'on ne devrait pas soutenir par des allocations ceux qui sont sans emploi,un soutien appelé  par lui "assistanat". Et quand bien même,  les gens sont sans travail!  doit-on les laisser tomber, et ainsi leur enfoncer la tète sous l'eau?  Comme si c'était de leur faute alors même que l'Europe s'enfonce dans  le marasme et la récession!
 il  a ajouté dernièrement que"lorsqu'on est sans emploi, on ne fait pas la fine bouche et on prend ce qu'on trouve"! Il ne manque pas de culot, lui qui a fait des pieds et des mains pour  toucher sa retraite de conseiller pédagogique dès 53 ans.

 Pour Alain Marc,  que la plèbe prenne ce qu'elle trouve , des boulots bouche-trou entre deux allocations de 400 euros, et le monde ira bien du moment que ça tourne pour lui et sa petite baronnie: son Sivom de Saint Rome de Tarn..


dimanche 21 avril 2013

‘’Contre !’’ (1934) poème d’Henri MICHAUX



“Contre !”

«Je vous construirai une ville avec des loques, moi !
Je vous construirai sans plan et sans ciment
Un édifice que vous ne détruirez pas,
Et qu'une espèce d'évidence écumante
Soutiendra et gonflera, qui viendra vous braire au nez,
Et au nez gelé de tous vos Parthénon, vos arts arabes, et de vos Ming.

Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard
Et du son de peau de tambour,
Je vous assoirai des forteresses écrasantes et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquelles votre ordre multimillénaire et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussière de sable sans raison.

Glas ! Glas ! Glas sur vous tous, néant sur les vivants !
Oui, je crois en Dieu ! Certes, il n'en sait rien !
Foi, semelle inusable pour qui n'avance pas.

Oh monde, monde étranglé, ventre froid !
Même pas symbole, mais néant, je contre, je contre,
Je contre et te gave de chiens crevés.
En tonnes, vous m'entendez, en tonnes, je vous arracherai ce que vous m'avez refusé en grammes.                                                                             

Le venin du serpent est son fidèle compagnon,
Fidèle, et il l'estime à sa juste valeur.
Frères, mes frères damnés, suivez-moi avec confiance.
Les dents du loup ne lâchent pas le loup.
C'est la chair du mouton qui lâche.

Dans le noir nous verrons clair, mes frères.
Dans le labyrinthe nous trouverons la voie droite.
Carcasse, où est ta place ici, gêneuse, pisseuse, pot cassé?
Poulie gémissante, comme tu vas sentir les cordages tendus des quatre mondes !
Comme je vais t'écarteler !»