Bienvenu, ex-conseillère municipale remontée comme un cou-cou contre les pratiques antidémocratiques des gentils élus de nos campagnes, quelques pages destinées à faire connaitre un peu du Sud-Aveyron , à faire entendre un ^peu autre chose que le blabla convenu et inconvenant des élus.... la plupart du temps.
tant est qu'ils ne reculent que devant peu de chose pour mener à bon port tel ou tel projet dont l’intérêt semble bien douteux pourtant.


Enfin, critique également des production d'énergie, sous couvert d'écologie mais essentiellement liées au profit , telles que les parcs éoliens et photovoltaïques qui ne répondent à aucune demande locale, les productions industrielles , porcheries et bergeries démesurées .

La main mise progressive des multinationales sur les ressources locales fait partie de stratégies dangereuses pour ceux qui vivent ici.
Très peu de transports en commun et trop chers, bétonnage croissant des terres , expropriation d'agriculteurs, construction de parcs photovoltaïques sur plusieurs hectares
, centralisation de la production d'électricité à partir de l'éolien sur le Sud-Aveyron, doublement des lignes THT et construction nouvelles de transformateurs sur plusieurs hectares. Vider la campagne de ses habitants en les acculant à habiter en ville faute de moyens!
La campagne une fois vide de ses habitants , réduite à un réceptacle de ressources à exploiter et à extraire, dessus et dessous: Gaz de schiste, éolien, photovoltaïque, l'eau, stockage des déchets , exploitation outre mesure du bois des forêts, de grandes fermes industrielles pour des élevages hors-sol, des terres louées ou vendues à des multinationales...

Comme la gestion de l'eau qui doit rester locale, comme les hôpitaux qui doivent rester locaux, ainsi en est-il de la production des aliments, de la production d'énergie, des transports scolaires , tout cela doit être au bénéfice de ceux qui habitent et travaillent ici, pour la préservation de la qualité de vie et du territoire.

les petits pas sont verts et rouges en sud-aveyron

les petits pas sont verts et rouges en sud-aveyron

mardi 2 juillet 2013

L’entraide et la modestie doivent se substituer à l’esprit de compétition de Pierre Lehmann




Le 20e siècle aura été marqué par un maldéveloppement hallucinant – continué aujourd’hui sous le nom de développement durable – imposé à l’humanité au nom de la prospérité. Militarisme, dictatures, guerres, croissance économique, Union européenne, libéralisation, mondialisation, développement incontrôlé du trafic automobile, de l’aviation, énergie nucléaire, bobard de la fusion nucléaire contrôlée, scientisme....
 Le plus inquiétant est notre dépendance des énergies non-renouvelables et le changement climatique qu’elle provoque. Cela va rendre la vie sur la Terre très difficile, à moins que le nucléaire ne se charge de faire disparaître l’humanité en temps utile (Le risque est réel, l’administration américaine envisage d’utiliser l’arme atomique contre l’Iran).
Que faire? Il est à mon avis illusoire de chercher un système politique, une méthode de gouvernement que permettrait de gérer des Etats, comprenant des millions de personnes, de manière à réconcilier l’homme et la nature. Les structures étatiques com-prennent nécessairement des hiérarchies de pouvoir dont la motivation première est de résoudre des problèmes et non de se demander si les problèmes en question pourraient ne pas exister. Cela mène à une fuite en avant permanente, la solution d’un problème amenant le problème suivant.
Pour être bien sur la Terre il faut pouvoir se laisser vivre. Mais c’est la dernière chose que le pouvoir puisse envisager puisque cela le rendrait définitivement inutile. Se laisser vivre c’est, de mon point de vue, de jouir du moment présent que nous offre notre inter-action avec d’autres, avec la nature. Le fait, par exemple, de se sentir bien dans un paysage, sur un coin de terre, de sentir intuitivement ce qui est juste, d’apprécier la compagnie des amis. Pas besoin de produire, d’être rentable, efficace. Cela ne signifie pas qu’on ne va rien faire et n’exclut pas des travaux pénibles. Il y a des choses qu’il faut faire pour que la collectivité puisse fonctionner. Mais le travail doit prendre une autre signification. Il n’est plus un but en soi mais une contribution à la bonne santé du groupe, au maintien de la planète. Citons Castoriadis: «Nous devrions être les jardiniers de notre planète, la cultiver comme elle est et pour elle-même. Et trouver notre vie, notre place relativement à cela. Voilà une énorme tâche qui pourrait absorber une grande partie des loisirs des gens, libérés d’un travail stupide, productif et répétitif… Mais l’imaginaire de notre époque c’est celui de l’expansion illimitée, c’est l’accumulation de la camelote …».
C’est cet imaginaire-là qu’il faudrait changer ce qui ne va pas sans un renoncement à la croissance économique, à l’exploitation de ressources. Comme le système économique actuel ne peut pas se passer de croissance et comme les pouvoirs établis – démocraties ou dictatures – sont esclaves de l’économie, on ne voit pas ce qui pourrait éviter l’effondrement du système. Il serait donc judicieux de s’y préparer ce que nous pouvons faire en tant que personnes. Il n’y a probablement pas de marche à suivre toute faite, mais la recherche d’un maximum d’autonomie en collaboration avec des personnes proches est probablement une étape nécessaire pour éviter le pire. L’entraide et la modestie devront se substituer à l’esprit de compétition propre à l’aberration économique. Cela devrait rendre la vie plus agréable, mais nous n’y sommes pas encore.
Pierre Lehmann
 (Horizons et débats, 16 avril 2007, 7e année, N°14)
 Dans la série des pionniers de la lutte antinucléaire en Suisse dont le journal Sortir du nucléaire fait le portrait, le physicien Pierre Lehmann est une figure majeure. Il a non seulement été coordinateur de la campagne antinucléaire, il vient aussi de très loin : Dans les années 60 il travaillait pour le projet de centrale nucléaire suisse de Lucens puis il a travaillé dans une multinationale active dans le pétrole. Questionner ses croyances puis changer de cap n'est pas commun. Pierre Lehmann est allé plus loin encore puisqu'il est devenu une des autorités romandes majeures sur le thème de la décroissance.

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